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Tome 1 « Et si c’étaient les femmes qui dirigeaient le monde, notre vie serait-elle différente ? »

Ce qui m’a poussée à écrire cette première œuvre est peu ordinaire. Lors d’un de mes cours sur le monde du travail, j’ai demandé à mes étudiant.es, quelles étaient, d’après elles.eux, les inégalités qui perduraient encore entre les femmes et les hommes ? Elles.ils m’ont répondu, l’inégalité salariale. Malgré mon insistance et quelques pistes sur lesquelles j’essayais de les lancer, elles.ils ne voyaient rien d’autre. Même lorsque je leur ai demandé :

« Et si c’étaient les femmes qui dirigeaient le monde, notre vie serait-elle différente ? » La réponse étant toujours « non », je me suis dit que notre société avait un gros problème. J’ai, tout d’abord, pensé écrire un livre sur le sujet, mais rapidement, je me suis rendu compte qu’il ne serait lu que par une certaine catégorie de personnes convaincues d’avance. C’est alors que les contes de fées me sont apparus comme une évidence

Pour faire changer les mentalités sur l’égalité femme/homme, le plus efficace est de commencer par les enfants. Les contes sont un média utilisé par toutes les classes sociales et toutes les cultures. J’ai donc écrit des contes de fées traditionnels et fantastiques en me posant la même question qu’à mes étudiant.es.

Proposer une autre vision du féminisme, loin des caricatures habituelles, faire avancer la cause en faisant prendre conscience aux enfants des inégalités qui les entourent.

Permettre de sortir du carcan de l’élite intellectuelle et de s’ouvrir à la pédagogie.

Bonne lecture,

Bienvenue au pays des reines, des fées,

Et des femmes qui manient l’épée.

Tome 2 « Pendant la préhistoire, le pouvoir était-il entre les mains des femmes ? »

« Comment et pourquoi l’ont-elles perdu au fil des millénaires ? » Mille questions et tous les champs du possible sont explorés par les archéologues à l’aune de leurs récentes découvertes. Les empreintes palmaires, signatures des fresques pariétales, sont à Elles. Le mythe du chasseur-cueilleur part en fumée lorsque l’on découvre que les tribus étaient menées par des cueilleuses-chasseuses, shamanes, nourricières et garantes de la survie du clan grâce à leur connaissance de la flore, celle qui guérit et celle qui tue. Le pouvoir des femmes était la Connaissance, le Savoir, et non la puissance physique ou la violence comme on entend le pouvoir de nos jours. Ne seraient-elles pas les prophétesses, les fées, les sorcières, les magiciennes, les lutines, les devineresses, les chiromanciennes et autres enchanteresses de nos contes de fées ? Le mystère s’éclaircit et tout semble s’emboîter parfaitement, tout devient limpide, comme une évidence !

Les filles s’émancipent, courent de par le monde à la conquête d’elles-mêmes, de leurs ressources insoupçonnées, ne serait-ce pas ces femmes venues de la nuit des temps qui se réveilleraient à travers elles ?

J’espère que ce deuxième tome vous apportera autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.

Bienvenue au pays des reines, des fées

Des femmes qui manient l’épée,

Des magiciennes qui, du haut du donjon,

Quoi qu’il advienne seront sur le front

Extrait du conte « La terre Promise »

— Mais que s’est-il donc passé sur cette plage ? s’enquit la reine.

Celle qui avait arrêté de sangloter reprit le cours de son récit :

— À la nuit tombée, nous étions des centaines à vouloir monter dans les petits bateaux qui se trouvaient sur la plage. Nous nous sommes entassés dans la pénombre, nous étions tellement serrés que personne ne pouvait bouger. Et puis, le vent s’est levé, la mer est devenue mauvaise, d’énormes vagues secouaient nos embarcations comme des coquilles de noix. Des creux ont englouti des bateaux d’un seul coup, la tempête a duré toute la nuit. Nous étions transis de froid, apeurés, sentant notre dernière heure venue. Au petit matin, notre barque s’était échouée sur la grève près d’ici, des cadavres par dizaines jonchaient l’étendue de sable blanc, parmi eux, il y avait mon fils et ma nièce. Madame la baronne, alertée par ses gens, est arrivée avec ses filles pour nous secourir.

La baronne ajouta :

— Nous avons enterré les morts et recueilli ses malheureux.
La reine ne put retenir deux larmes qui coulèrent sur ses joues, elle les essuya et reprit :

— Que faisiez-vous toutes deux dans votre pays ?

— Moi, je m’occupais des récoltes du village, dit Aminata.

— Et moi, je soignais les gens, dit Inès.

La reine leur sourit et dit :

— Puisque c’est ainsi, Aminata sera dorénavant régisseuse et Inès soignera les paysans avec votre seconde fille, baronne.
Elles remercièrent toutes trois la reine pour sa bonté et sa sagesse. Mais la baronne ajouta timidement :

— Ce n’est pas tout, Majesté, le baron a fait bien pire.
La reine ouvrit de grands yeux et demanda incrédule :

— Mais qu’a-t-il donc bien pu faire de pire que cela !

La baronne prit une grande respiration et raconta :

— Après ce jour dramatique où nous les avons recueillis, d’autres bateaux sont arrivés et le baron a…

Et là, la baronne en pleurs s’arrêta net.

***

Extrait du conte « La Route de la Soie ou la Conquête de Soi »

— Oui, ma chérie, répondit la mère, c’est pour cela que depuis le jour où tu es née, j’ai redouté cet instant, où ton père, te reprendrait ta liberté .

— Est-ce pour cela que tu as toujours été malade, maman ? De ce mal, qui te fait pleurer seule dans un coin du jardin, de ce mal qui te fait vomir tout ce que tu avales ? questionna-t’elle.

— Oui, ma fille, balbutia la mère. Et reprenant, ses esprits, elle dit à sa fille :

— Toi, pars ! Quitte le village, le pays, suis la route de la soie. Fais-toi embaucher au passage de la prochaine caravane. Tu es robuste, tu connais la région comme ta poche, les commerçants ne pourront pas refuser ! lui dit sa mère, pleine d’enthousiasme.

— Mais que va dire mon père ? répondit -elle.

— Je lui dirais que tu es allée chez ta tante pour qu’elle t’apprenne tout ce qu’une bonne épouse doit savoir. Le temps qu’il se rende compte de la supercherie, tu seras déjà bien loin.

— Mais, mère ! dit-elle, affolée, quand il va découvrir la vérité, il va te battre !

— Je suis prête à mourir sous ses coups, si cela peut te délivrer d’une vie comme la mienne, dit-elle d’un ton solennel.

Sitara n’avait jamais vu cette étincelle briller dans les yeux de sa mère. Toutes les deux pleuraient en silence, s’étreignaient, sachant que leurs jours ensemble étaient désormais comptés.

Une caravane venant de l’empire du milieu arrivait au loin. La mère qui fut prévenue par un petit berger alla voir le père pour lui dire que Sitara devait aller chez sa tante pour qu’elle apprenne à devenir une bonne épouse. Le père trouva cette idée excellente et retourna à ses occupations. Sitara fit son baluchon, embrassa sa mère tendrement et partit d’un pas rapide vers le col.